Des flottes plus vertes : le verre à moitié plein !

17/04/2024 FiduPress Des flottes plus vertes : le verre à moitié plein !

VITO et Energyville ont récemment fait parler d’eux en affirmant que les voitures de société électriques revendues sur le marché de l’occasion ne contribuent pas au verdissement du parc automobile belge.

Dans une étude, ils affirment en effet que la plupart de ces voitures électriques en fin de contrat partent immédiatement à l’étranger. La question que je me pose est dès lors la suivante : qu’y a-t-il de mal à cela ? Le CO2 est un problème mondial et ces véhicules électriques usagés, au cours de leur seconde vie, contribueront toujours à réduire les émissions, même au-delà de nos frontières. C’est une déclaration d’humeur qui n’a que peu de sens. La Belgique s’est engagée à suivre une feuille de route pour les années à venir, laquelle poussera les véhicules utilitaires 100% électriques à prendre le dessus. Je pense pour ma part que c’est une bonne nouvelle. La mauvaise aurait été que nous ne fassions rien et que nous continuions à rouler joyeusement avec nos diesels et nos moteurs à essence fumants.

La mauvaise nouvelle aurait été que nous ne fassions rien et que nous continuions à rouler joyeusement avec nos diesels et nos moteurs à essence fumants.

Si le consommateur belge n’est pas intéressé par un véhicule électrique d’occasion, on ne peut pas reprocher aux acteurs de ce pan de marché de faire leur part du boulot. Il est tout simplement impossible d’orienter le marché sans incitants fiscaux puissants. Une prime flamande pour les EV n’est pas un mauvais instrument (applicable aux EV d’occasion également, soit dit en passant), mais les consommateurs privés bénéficieraient davantage d’incitants fiscaux à plus long terme … comme pour les voitures de société. D’ailleurs, la raison pour laquelle beaucoup de nos voitures en fin de contrat partent aux Pays-Bas est également d’ordre fiscal. Le gouvernement y met en place davantage d’instruments fiscaux pour encourager l’achat d’un EV d’occasion.

Et puis, osons appeler un chat un chat ! Aujourd’hui, le client privé n’est pas vraiment fan de la voiture électrique. Qu’elle soit nouvelle ou d’occasion. Les raisons sont bien connues : le prix, le stress lié à l’autonomie, l’impossibilité de recharger à domicile… Les constructeurs automobiles les produisent parce que l’Europe le leur demande. Dans le cas contraire, de lourdes amendes peuvent tomber si les objectifs en matière de CO2ne sont pas respectés. Ainsi, le marché est donc sous perfusion, maintenu en vie par les réglementations, sans aucun tirage provenant du marché en lui-même. Le client continue de penser qu’il est roi… et il n’aime pas ce qu’on lui sert à manger. S’agit-il d’éléments imputables au marché des véhicules utilitaires qui se verdit ? Je ne le pense pas !

Il est particulièrement regrettable que même une évolution positive soit minimisée par un titre commode. Les acheteurs privés opteront pour l’électrique lorsque toutes les cases de leur check-list auront été cochées et/ou lorsque l’offre de moteurs à combustion aura totalement disparu.

En attendant, le verre est à moitié plein en ce qui me concerne, grâce à la voiture de société.

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